Communiqué de presse – EnergeÔ Vinzel – le premier puits livre ses résultats : l’aquifère du Dogger ne dispose pas de débit exploitable, celui du Malm réserve des espoirs.

Vinzel, le 22 mars 2023 – Le forage Vinzel-1S a été réalisé avec succès dans l’aquifère du Dogger à une profondeur de 2’233 mètres. L’intégralité des opérations s’est déroulée sans incident. Le test de productivité a confirmé la présence d’eau. Toutefois, en raison d’un débit non exploitable, les experts se tournent maintenant vers l’aquifère du Malm situé à environ 1’200 mètres de profondeur.

Lors du forage de la 2e section du puits, une venue d’eau en surface, à très forte pression, atteste que les couches moins profondes sont susceptibles d’être favorables. Les opérations sur site sont actuellement en suspens pendant 2 semaines. Durant cette période, la direction d’EnergeÔ, ainsi que les équipes encadrant les opérations, traitent, analysent et interprètent l’ensemble des données et résultats acquis à ce jour dans le but d’évaluer la mise en oeuvre du plan B dédié au Malm, ce plan faisant initialement partie des options du projet EnergeÔ Vinzel.

Une performance unique et de précieuses données
Le sous-sol n’ayant jamais été foré à ces profondeurs dans notre région, les opérations menées 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pendant 4 mois par toutes les équipes présentes sur le site de Vinzel sont remarquables. Les incertitudes concernant les profondeurs, les épaisseurs et la nature des couches sont désormais levées, permettant l’analyse de nombreuses données et des enseignements précieux pour la suite du projet. Avec des vitesses de progression parfois proches des 200 mètres en 24 heures, les objectifs sont partiellement atteints. Les modèles géologiques et géomécaniques ont pu être consolidés, ce qui ne fut en revanche pas le cas pour le modèle hydrogéologique.

Dogger : une productivité non exploitable
Des preuves de fractures ont été observées grâce à la collecte et à l’analyse des débris de roches remontant à la surface (cuttings). L’abondance de ces cuttings présentant des fissures minéralisées par de la calcite naturelle corrobore le fait que le forage se trouve dans une zone géologique ayant contenu de l’eau par le passé. Néanmoins, les tests de productivité de cette section du Dogger ont également confirmé la présence d’eau entre 1’950 et 2’233 mètres. En raison de la faible densité et de la taille du réseau de fractures, le débit mesuré à maximum 80 litres par minute n’est toutefois pas suffisant pour une exploitation de cet aquifère (30 litres par seconde attendus).

Cuttings récoltés dans l’aquifère du Dogger : fissures et quartz minéralisés par de la calcite naturelle. © EnergeÔ / HGE

Des mesures géophysiques en puits ont également été réalisées : un camion vibreur a envoyé à cet effet des ondes au sol, lesquelles ont été ensuite captées par des géophones descendus à différents intervalles de profondeur dans le puits. Les données récoltées permettent ainsi de confronter les résultats acquis par les travaux de prospection réalisés depuis la surface en 2021 (projet EnergeÔ La Côte).

Malm : suspension des activités opérationnelles et réflexions sur la suite des opérations
Après plus de 80 jours d’opérations, fort des données et des résultats obtenus jusqu’à ce jour, les équipes d’EnergeÔ ont décidé d’activer l’une des options prévues dès l’origine du projet, à savoir la possibilité d’exploiter l’eau géothermale dans l’aquifère du Malm. En effet, lors du forage de la 2e section, une venue d’eau à très forte pression, atteste que les couches moins profondes
sont susceptibles d’être favorables. Afin d’évaluer et de planifier cette option, la décision de suspendre les activités opérationnelles sur site permet de mener les réflexions nécessaires en vue de poursuivre les opérations. L’exploration et la possible exploitation du Malm font partie des objectifs hydrogéologiques secondaires du projet. Les résultats de cette évaluation et la concrétisation de ce plan B seront communiqués et détaillés dans une quinzaine de jours.

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